Cuba, l'île aux mille couleurs et aux rythmes enivrants, est une destination prisée des voyageurs. Au-delà de ses plages paradisiaques et de son architecture coloniale, l'âme de Cuba se révèle dans sa vie spirituelle riche et complexe. Un héritage façonné par des siècles d'histoire, de syncrétisme religieux et de traditions ancestrales. Pour comprendre la véritable essence de la culture cubaine, il est essentiel de se familiariser avec son calendrier religieux, un guide précieux pour un voyage authentique.

Des célébrations du calendrier catholique aux fêtes vibrantes des Orishas de la santeria, en passant par les rituels mystérieux du Palo Monte et l'influence grandissante du protestantisme, ce guide vous invite à explorer les dates clés qui rythment la vie spirituelle des Cubains. Préparez-vous à un voyage immersif au cœur des croyances et des traditions qui font de Cuba une destination unique.

Le calendrier catholique et son influence prédominante à cuba

Introduit par les colonisateurs espagnols dès le XVe siècle, le catholicisme a profondément imprégné le paysage religieux cubain. Malgré la période post-révolutionnaire et les évolutions sociales, l'Église catholique a conservé une influence significative. Elle continue d'organiser des célébrations importantes tout au long de l'année, tout en s'adaptant aux particularités locales et en s'entremêlant avec d'autres traditions spirituelles, créant un syncrétisme unique.

Dates clés du calendrier liturgique catholique à cuba

Le calendrier liturgique catholique, adapté au contexte cubain, offre de nombreuses occasions de découvrir les traditions locales et de participer à des célébrations empreintes de ferveur et de convivialité.

  • Noël (25 décembre) : Cette fête, l'une des plus importantes de l'année, est célébrée avec des réunions familiales chaleureuses. Les familles préparent un repas traditionnel, souvent composé de *lechon asado* (porc rôti), de *moros y cristianos* (riz et haricots noirs), de yucca au mojo (sauce à l'ail) et de divers desserts. La *Misa del Gallo*, la messe de minuit, est un moment clé pour de nombreux catholiques. Selon les statistiques, près de 45% des cubains participent à un repas de noël en famille.
  • Semaine Sainte : La semaine précédant Pâques est marquée par des processions solennelles et des représentations de la Passion du Christ dans de nombreuses villes et villages. Les familles se réunissent pour participer aux offices religieux et observer le jeûne, bien que cette pratique soit moins stricte qu'autrefois. Environ 20 processions sont organisées chaque année pendant la Semaine Sainte.
  • Pâques : La célébration de la résurrection du Christ est un moment de joie et d'espérance. Si certaines traditions culinaires comme la préparation de *torrijas* (pain perdu) persistent, elles sont moins répandues qu'en Espagne. Le dimanche de Pâques, environ 30% des catholiques cubains assistent à la messe.
  • Fêtes mariales : La dévotion à la Vierge Marie est très forte à Cuba, et plusieurs fêtes mariales sont célébrées avec ferveur.

La vierge de la charité du cuivre (8 septembre) : patronne de cuba et symbole de syncrétisme

La *Virgen de la Caridad del Cobre*, la Vierge de la Charité du Cuivre, est la sainte patronne de Cuba. Son sanctuaire, situé à El Cobre, près de Santiago de Cuba, est un lieu de pèlerinage important pour des milliers de Cubains, catholiques et pratiquants de la santeria. Chaque année, plus de 300 000 pèlerins visitent le sanctuaire. La date du 8 septembre est célébrée avec ferveur dans tout le pays, avec des processions grandioses, des messes spéciales et des événements culturels. Des offrandes de fleurs jaunes, de miel et de bougies sont déposées devant son image.

Dans la santeria, la Vierge de la Charité du Cuivre est synchrétisée avec la orisha Ochún, la déesse de l'amour, de la beauté, de la fertilité et des rivières. Cette association illustre parfaitement le syncrétisme religieux cubain, où les divinités africaines sont vénérées sous le voile des saints catholiques. L'intercession auprès de la Vierge est donc souvent perçue comme une intercession auprès d'Ochún.

Autres fêtes mariales importantes : un hommage à la vierge marie

  • Immaculée Conception (8 décembre) : Célébrée avec des messes et des prières en l'honneur de la conception immaculée de la Vierge Marie. De nombreuses églises organisent des processions et des veillées.
  • Assomption (15 août) : Commémore la montée de la Vierge Marie au ciel. Des célébrations spéciales ont lieu dans les paroisses dédiées à l'Assomption.

Fête des saints : se souvenir des défunts

All Saints Day (1er novembre) et All Souls Day (2 novembre), connus sous le nom de *Dia de los Muertos*, sont observés à Cuba, bien qu'avec une intensité moindre qu'au Mexique. Les familles se souviennent de leurs proches décédés, visitent les cimetières et déposent des fleurs sur les tombes. Une tradition veut que l'on prépare un repas spécial pour les défunts et qu'on le partage en famille.

L'adaptation locale du catholicisme : un syncrétisme culturel riche

Le catholicisme à Cuba a été profondément influencé par les croyances africaines, donnant naissance à un syncrétisme unique qui imprègne la vie religieuse et culturelle de l'île. L'identification des saints catholiques avec les Orishas de la santeria est l'une des manifestations les plus marquantes de cette fusion. Ce processus a permis aux esclaves africains de préserver leurs traditions religieuses tout en adoptant la religion imposée par les colonisateurs. Cette association entre saints et Orishas offre un moyen de contourner l'interdiction des cultes africains et de maintenir vivantes les traditions ancestrales.

Par exemple, Santa Bárbara est souvent associée à Changó, le dieu du tonnerre, de la foudre et du feu dans la santeria. San Lázaro est synchrétisé avec Babalú Ayé, l'Orisha des maladies et de la guérison. Cette association permet aux pratiquants de s'adresser aux Orishas à travers les figures des saints catholiques, offrant une forme de continuité spirituelle et culturelle.

L'impact social et culturel du catholicisme à cuba

L'Église catholique continue de jouer un rôle important dans la société cubaine, offrant des services sociaux essentiels, des programmes éducatifs et une voix critique sur les questions sociales et politiques. Après la révolution de 1959, les relations entre l'État et l'Église ont connu des périodes de tension, mais elles se sont progressivement améliorées, culminant avec la visite historique du pape Jean-Paul II en 1998, un événement qui a marqué un tournant dans l'histoire de Cuba. Aujourd'hui, l'Église catholique est active dans la promotion du dialogue, de la réconciliation et de la justice sociale, et exerce une influence significative sur de nombreux aspects de la vie cubaine.

L'art et l'architecture catholiques ont également laissé une empreinte indélébile sur le paysage culturel cubain. Les églises coloniales, avec leurs styles baroques et néoclassiques, témoignent de la richesse du patrimoine religieux de l'île. La cathédrale de La Havane, par exemple, est un chef-d'œuvre de l'architecture baroque et un symbole important de la foi catholique à Cuba. De plus, l'influence catholique se retrouve dans de nombreuses expressions artistiques, de la musique à la littérature, en passant par la peinture et la sculpture.

Les dates clés de la santeria (regla de ocha) : un héritage africain vivant

La santeria, également connue sous le nom de Regla de Ocha, est une religion afro-cubaine dynamique et influente, originaire des traditions religieuses des Yoruba d'Afrique de l'Ouest. Introduite à Cuba par les esclaves africains, elle s'est développée en fusionnant avec des éléments du catholicisme et d'autres croyances, créant un système spirituel unique et complexe. La santeria est centrée sur le culte des Orishas, des divinités puissantes qui représentent les forces de la nature et les aspects essentiels de la vie humaine.

Les dates clés de la santeria sont étroitement liées aux fêtes des Orishas, aux rituels d'initiation et aux cycles lunaires. Ces célébrations sont des moments privilégiés pour honorer les Orishas, leur offrir des offrandes et solliciter leur protection, leur guidance et leur bénédiction. La pratique de la Santeria est estimée toucher plus de 70% de la population cubaine, directement ou indirectement.

Introduction à la santeria : le culte des orishas

Les Orishas sont les divinités centrales de la santeria, chacun possédant des attributs spécifiques, des domaines d'influence et des couleurs associées. Bien qu'il existe des centaines d'Orishas dans le panthéon Yoruba, seuls quelques-uns sont largement vénérés à Cuba. Parmi les plus importants, on trouve Yemayá, la déesse de la mer et de la maternité ; Changó, le dieu du tonnerre, de la foudre et du feu ; Ochún, la déesse de l'amour, de la beauté et des rivières ; et Elegguá, le gardien des chemins, des portes et des carrefours.

Les Babalaos (prêtres) et les Santeros/Santeras (pratiquants initiés) jouent un rôle crucial dans la santeria. Les Babalaos sont des prêtres spécialisés dans la divination et la connaissance des Ifá, les textes sacrés de la religion Yoruba. Ils sont consultés pour prendre des décisions importantes, résoudre des problèmes et obtenir des conseils spirituels. Les Santeros/Santeras sont des initiés qui ont reçu les pouvoirs des Orishas et sont capables de les invoquer, de les servir et de les assister dans leurs rituels. Ils agissent comme des intermédiaires entre les humains et les divinités. Le nombre de Babalaos à Cuba est estimé à environ 5 000, tandis que le nombre de Santeros/Santeras dépasse les 30 000.

Dates clés et célébrations : honorer les orishas

Fêtes des orishas : des célébrations vibrantes et colorées

  • Yemayá (7 septembre) : Yemayá, la déesse de la mer, est célébrée avec des processions spectaculaires en bord de mer, où les fidèles lui offrent des fleurs, des fruits, des parfums et d'autres objets précieux. La couleur associée à Yemayá est le bleu, et ses sanctuaires sont souvent décorés de coquillages et d'objets marins. La célébration de Yemayá attire des milliers de personnes chaque année, et ses offrandes sont souvent jetées à la mer.
  • Changó (4 décembre) : Changó, le dieu du tonnerre, de la foudre, du feu et de la virilité, est célébré avec des tambours batá rythmés, des danses énergiques et des offrandes de fruits rouges, de cigares, de rhum et d'animaux sacrificiels. La couleur associée à Changó est le rouge, et ses sanctuaires sont souvent décorés d'épées, de haches et d'autres symboles de pouvoir. Les festivités en l'honneur de Changó sont parmi les plus populaires de la santeria.
  • Obatalá (24 septembre) : Obatalá, le père de tous les Orishas, est honoré par les fidèles vêtus de blanc, symbole de pureté et de paix. Des offrandes de lait, de riz, de noix de coco et d'autres aliments blancs sont offertes. La couleur associée à Obatalá est le blanc, et ses sanctuaires sont souvent décorés de plumes blanches et d'objets en argent. Le calme et la sérénité sont les maîtres-mots de cette célébration.
  • Ochún (8 septembre) : Ochún, la déesse de l'amour, de la beauté, de l'or et des rivières, est célébrée en même temps que la Vierge de la Charité du Cuivre, illustrant le syncrétisme religieux cubain. Des offrandes de fleurs jaunes, de miel, de citrouilles et de bijoux en or sont offertes. La couleur associée à Ochún est le jaune, et ses sanctuaires sont souvent décorés de miroirs, de peignes et d'autres symboles de féminité. La célébration d'Ochún est un hommage à la beauté et à la sensualité.
  • Ogún (29 juin) : Ogún, le dieu du fer, de la guerre et du travail, est honoré par des offrandes d'outils, de fer, de cigares et d'animaux sacrificiels. La couleur associée à Ogún est le vert et le noir, et ses sanctuaires sont souvent décorés d'armes, d'outils et d'autres objets en fer. Les pratiquants de la Santeria demandent à Ogún la force et la protection dans leurs activités quotidiennes.
  • Elegguá (6 janvier ou 13 juin) : Elegguá, le gardien des chemins, des portes et des carrefours, est honoré par des offrandes de bonbons, de jouets, de pièces de monnaie, de rhum et de tabac. Les couleurs associées à Elegguá sont le rouge et le noir, et ses sanctuaires sont souvent décorés de pierres, de coquillages et d'autres objets trouvés sur les chemins. Elegguá est invoqué pour ouvrir les portes du succès et surmonter les obstacles.

Il est important de noter que les dates exactes de consécration aux Orishas peuvent varier selon les traditions et les *casas de santo* (maisons de santeria). Il est donc essentiel de se renseigner auprès des initiés pour connaître les dates spécifiques et les rituels appropriés. Les rituels varient, mais impliquent souvent des chants, des danses, des prières, des offrandes de nourriture et d'animaux, et la consultation des oracles.

L'importance des offrandes et des rituels : nourrir les orishas et maintenir l'équilibre

Les offrandes et les rituels sont d'une importance capitale dans la santeria. Ils permettent d'honorer les Orishas, de les nourrir spirituellement et de maintenir l'équilibre entre le monde matériel et le monde spirituel. Les animaux sacrificiels, tels que les poulets, les chèvres, les moutons et les pigeons, sont offerts aux Orishas dans certains rituels. Le sacrifice d'animaux est considéré comme un acte sacré qui vise à rétablir l'harmonie et à obtenir les faveurs des divinités. Il est crucial de noter que ces pratiques sont réalisées avec respect et selon des règles strictes, et que l'animal est ensuite consommé par les participants au rituel.

Les offrandes de fruits, de fleurs, de miel, de cigares, de rhum et d'autres objets précieux sont également courantes. La musique, les chants et les danses jouent un rôle essentiel dans la communication avec les Orishas. Les tambours batá, en particulier, sont considérés comme sacrés et sont utilisés pour invoquer les divinités lors des cérémonies. Les rythmes et les mélodies des tambours batá sont censés établir une connexion directe avec les Orishas et favoriser la transe des participants.

Les dates clés du palo monte : honorer les esprits de la nature et des ancêtres

Le Palo Monte est une autre religion afro-cubaine, originaire du bassin du Congo en Afrique centrale. Introduite à Cuba par les esclaves bantous, elle se caractérise par le culte des esprits de la nature (Mpungus) et des ancêtres. Le Palo Monte est souvent associé à la magie, à la divination, à la guérison et à la protection. Le Palo Monte est pratiqué par environ 15% de la population cubaine, souvent en parallèle avec d'autres religions.

Les dates clés du Palo Monte sont liées aux cérémonies d'initiation, aux rituels de guérison et aux hommages aux esprits. Ces célébrations sont souvent secrètes et réservées aux initiés, et se déroulent dans les *munansos* (maisons de Palo) sous la direction des *Tata Nkisi* (prêtres) et *Yaya Nkisi* (prêtresses).

Introduction au palo monte : le pouvoir du nganga

Le *Nganga* (chaudron) est l'objet central du culte dans le Palo Monte. Il contient des éléments naturels, tels que des pierres, des os, des plantes, de la terre et des objets sacrés, ainsi que les esprits des morts. Le Nganga est considéré comme le réceptacle de la force vitale (la *nkisi*) et le point de contact avec le monde des esprits. Chaque Nganga est unique et représente un pacte entre le prêtre et les esprits.

Les *Mpungus* sont les forces naturelles et les esprits vénérés dans le Palo Monte. Ils représentent différents aspects de la nature, tels que le vent, l'eau, le feu, la terre, la forêt et les animaux. Les *Tata Nkisi* (prêtres) et *Yaya Nkisi* (prêtresses) sont les gardiens du Nganga et les intermédiaires entre les humains et les Mpungus. Ils utilisent leur connaissance des plantes médicinales, des rituels et des incantations pour communiquer avec les esprits, obtenir leur aide et résoudre les problèmes de leurs clients. On dénombre environ 2000 Tata Nkisi actifs à Cuba.

Dates clés et célébrations : communiquer avec les esprits

Les journées dédiées aux Mpungus varient selon les traditions et les *munansos* (maisons de Palo). Les célébrations incluent des rituels, des offrandes de nourriture, de rhum, de tabac et d'animaux, ainsi que des chants et des danses en l'honneur des esprits. La date du 2 novembre, dédiée aux ancêtres, est une date importante dans le Palo Monte. Cette journée est consacrée à la mémoire et au respect des défunts, et des offrandes spéciales leur sont faites pour assurer leur bien-être dans l'autre monde.

Le Palo Monte est souvent sollicité pour des rituels de guérison et de protection. Les Tata et Yaya Nkisi utilisent leurs connaissances des plantes médicinales, des incantations et des forces spirituelles pour soigner les maladies, conjurer les mauvais sorts, attirer la chance et assurer le succès de leurs clients. Les rituels de Palo Monte sont souvent perçus comme plus directs et pragmatiques que ceux de la Santeria.

Différences et similitudes avec la santeria : deux faces de la spiritualité Afro-Cubaine

Bien que la Santeria et le Palo Monte soient deux religions afro-cubaines distinctes, elles partagent certaines similitudes et influences mutuelles. Les deux religions reconnaissent l'importance des esprits, des ancêtres et de la communication avec le monde spirituel. Toutes deux utilisent des rituels, des offrandes et des incantations pour honorer les divinités et obtenir leur aide. Cependant, le Palo Monte se concentre davantage sur le contact direct avec les esprits de la nature et des ancêtres, tandis que la Santeria met l'accent sur le culte des Orishas, des divinités plus personnalisées. De plus, le Palo Monte est souvent perçu comme plus secret et mystérieux que la Santeria, et ses rituels sont généralement plus intenses et directs.

Le calendrier protestant et son développement à cuba : une influence croissante

Le protestantisme a une présence plus récente à Cuba, avec l'arrivée des premières dénominations au début du XXe siècle. Plusieurs courants sont représentés, notamment les Baptistes, les Méthodistes, les Presbytériens et, plus récemment, les Évangéliques. Bien que le nombre total de fidèles reste inférieur à celui des catholiques ou des pratiquants des religions afro-cubaines, le protestantisme a connu une croissance significative après la révolution de 1959, en particulier dans les zones rurales. Le protestantisme représente environ 8% de la population cubaine.

Le calendrier des célébrations protestantes à Cuba est similaire à celui observé dans d'autres pays, avec un accent particulier sur les fêtes chrétiennes traditionnelles et des événements spécifiques à chaque dénomination.

Introduction au protestantisme à cuba : une histoire récente

Les premières églises protestantes à Cuba ont été fondées par des missionnaires étrangers, principalement américains, au début du XXe siècle. Après la révolution, les relations entre l'État et les églises protestantes ont été initialement difficiles, mais elles se sont progressivement améliorées. Les églises protestantes ont joué un rôle important dans la fourniture d'aide sociale, de services communautaires et de programmes éducatifs.

La croissance du protestantisme évangélique à Cuba est un phénomène relativement récent. Ces églises mettent l'accent sur l'expérience personnelle de la foi, la lecture attentive de la Bible, la prière, l'évangélisation et le travail social. Elles attirent un nombre croissant de Cubains, en particulier parmi les jeunes et les populations marginalisées.

Dates clés et célébrations : la parole de dieu au centre

  • Noël : Les célébrations de Noël dans les églises protestantes sont centrées sur la lecture de la Bible, les chants religieux, les prières, les représentations théâtrales et les repas communautaires. L'accent est mis sur la naissance de Jésus-Christ et son message d'amour et de paix.
  • Semaine Sainte : La semaine sainte est un moment de méditation, de prière, de jeûne et de commémoration de la Passion et de la mort de Jésus-Christ. Des services religieux spéciaux sont organisés chaque jour de la semaine, et les fidèles sont invités à réfléchir sur le sacrifice du Christ et son message de rédemption.
  • Pâques : La célébration de la résurrection du Christ est le point culminant de l'année liturgique protestante. Des services religieux joyeux et festifs sont organisés pour commémorer la victoire du Christ sur la mort et sa promesse de vie éternelle.

Chaque dénomination protestante a également ses propres événements spécifiques, tels que les anniversaires de fondation, les conférences, les retraites spirituelles, les festivals de musique gospel et les programmes de sensibilisation communautaire. Ces événements offrent aux fidèles des occasions de se rassembler, de partager leur foi, de se former et de servir leurs communautés. On compte environ 600 églises protestantes à Cuba.

Impact social et culturel : un rôle communautaire important

Les églises protestantes jouent un rôle croissant dans la communauté cubaine, offrant une aide sociale aux personnes dans le besoin, des programmes éducatifs, des initiatives de développement communautaire et un soutien spirituel. De nombreuses églises gèrent des écoles, des cliniques, des centres de formation professionnelle et des programmes d'aide aux personnes âgées, aux orphelins et aux personnes handicapées. Les églises protestantes contribuent également à la promotion de la santé, de l'éducation et de la justice sociale.

La musique et les chants protestants, en particulier le gospel, sont populaires à Cuba et contribuent à la richesse de la culture musicale de l'île. Les chorales gospel cubaines sont réputées pour leur talent, leur énergie et leur capacité à transmettre un message d'espoir et de foi à travers leur musique. Le gospel cubain a influencé d'autres styles musicaux, tels que la salsa et le son cubain.

Syncrétisme et célébrations communes : un dialogue interreligieux constant

Le syncrétisme religieux est une caractéristique essentielle du paysage spirituel cubain. Il se manifeste par la fusion d'éléments de différentes religions, en particulier le catholicisme et les religions afro-cubaines. Cette fusion a donné naissance à des célébrations uniques où les saints catholiques sont identifiés avec les Orishas de la santeria, et où les rituels combinent des éléments de différentes traditions. Le syncrétisme est une expression de la tolérance, de l'adaptation et de la créativité spirituelle.

Ces célébrations communes témoignent de la tolérance religieuse, de la coexistence pacifique et du dialogue interreligieux entre les différentes croyances à Cuba. Elles reflètent une volonté de trouver des points communs, de se respecter mutuellement et de célébrer la richesse de la diversité spirituelle. Le gouvernement cubain soutient officiellement la liberté religieuse et le dialogue interreligieux.

Définition et exemples de syncrétisme à cuba : une fusion spirituelle

L'identification des Orishas avec les saints catholiques est l'un des exemples les plus frappants de syncrétisme à Cuba. Cette identification a permis aux esclaves africains de préserver leurs traditions religieuses tout en adorant les saints catholiques imposés par les colonisateurs. Les rituels combinent souvent des éléments catholiques et africains, tels que les prières à la Vierge Marie, les offrandes aux Orishas, les chants en langues africaines et les danses inspirées des traditions yoruba. Cette fusion spirituelle a créé une identité religieuse unique et dynamique.

Célébrations communes et leurs significations : un hommage à la diversité spirituelle

  • Fête de la Vierge de la Charité du Cuivre/Ochún (8 septembre) : Cette fête est l'illustration parfaite du syncrétisme religieux. La Vierge de la Charité du Cuivre est vénérée par les catholiques et identifiée avec la orisha Ochún par les pratiquants de la santeria. Les offrandes de fleurs jaunes, de miel, de citrouilles, de bijoux en or et de parfums sont courantes, et les fidèles prient pour l'amour, la fertilité, la prospérité, la santé et le bonheur. Les festivités incluent des processions, des messes, des concerts de musique, des spectacles de danse et des événements culturels. La fête de la Vierge de la Charité du Cuivre/Ochún est l'une des plus importantes et des plus populaires de Cuba.
  • Fête de San Lázaro/Babalú Ayé (17 décembre) : San Lázaro, le saint catholique des pauvres et des malades, est identifié avec Babalú Ayé, l'Orisha des maladies, de la guérison et de la compassion. Les fidèles se rendent au sanctuaire de San Lázaro, situé à El Rincón, près de La Havane, pour demander la guérison de leurs maladies, la protection contre les épidémies et la miséricorde pour les personnes souffrantes. Les offrandes de pop-corn, de haricots, de fleurs blanches, de bougies et de pièces de monnaie sont courantes. De nombreux pèlerins rampent sur leurs genoux jusqu'au sanctuaire en signe de pénitence et de dévotion.
  • Fête de Santa Bárbara/Changó (4 décembre) : Santa Bárbara, la sainte catholique de la foudre, du tonnerre et des orages, est identifiée avec Changó, le dieu du tonnerre, de la foudre, du feu, de la guerre, de la danse et de la musique dans la santeria. Les fidèles prient pour la force, la protection contre les dangers, la justice et la victoire. Les offrandes de fruits rouges, de cigares, de rhum, de vin rouge et d'animaux sacrificiels sont offertes. La fête de Santa Bárbara/Changó est une célébration vibrante et énergique, marquée par des tambours batá, des danses enflammées et des chants passionnés.

Le syncrétisme religieux à Cuba est un processus dynamique et en constante évolution. Il reflète la richesse, la complexité et la diversité de la culture cubaine, et témoigne de la capacité des différentes traditions religieuses à coexister, à se respecter mutuellement et à s'influencer mutuellement. Le syncrétisme est une source de créativité, de tolérance et de dialogue interreligieux. Il est un symbole de l'identité cubaine et un exemple inspirant pour le monde entier. Les célébrations syncrétiques sont une expression de la foi, de la culture, de l'histoire et de l'identité cubaine.

La tolérance religieuse est une valeur importante à Cuba. Bien que le pays ait connu des périodes de restriction religieuse, le gouvernement actuel promeut activement la liberté de culte, la non-discrimination et le respect des différentes croyances. Les relations entre les différentes communautés religieuses sont généralement pacifiques, harmonieuses et constructives. Le dialogue interreligieux est encouragé par le gouvernement, les organisations religieuses et la société civile.

Le calendrier religieux est bien plus qu'une simple liste de dates. Il est une fenêtre ouverte sur l'âme cubaine, un miroir qui reflète son histoire, sa culture, ses croyances et ses aspirations. Il témoigne de la capacité des Cubains à adapter, à transformer et à fusionner les influences extérieures pour créer une identité spirituelle unique, vibrante, riche et complexe.